Une périssoire *, le seuil de l’exposition, en voûte plate, invite le visiteur à pénétrer dans l’installation et à prendre l’espace par le dessous.
Après l’averse, l’humidité est ambiante, les infiltrations longent les galeries, ça baigne, ça trempe, ça goutte, ça klink.
Le long du mur, la série de peintures «Bleu, brou, huile…» est issue d’une suite de gestes et de papiers trempés dans divers produits ménagers de quincaillerie.
Bien qu’intervenant dans une église vieille de 1000 ans, aborder cet espace dans toute sa contemporanéité́, l’investir tel qu’il nous était présenté, lieu d’exposition artistique, volontairement tourné vers la création contemporaine.
Cette installation, spécialement conçue pour l’église, est créée et pensée à travers un ensemble de supports : picturaux, sculpturaux, lumineux…
Pour les artistes, il s’agissait d’élaborer une peinture, mais dans l’espace : une peinture à parcourir, comme si nous pouvions entrer dans la nef et habiller la lumière.
Rendez vous le 8 août pour une rencontre avec les artistes. D’ici là; voici un petit aperçu, des extraits lors du montage de l’exposition:
* Une périssoire est une longue embarcation étroite et instable, présageant d’une navigation périlleuse. C’est une cousine bourgeoise du canoë kayak, que l’on retrouve au bord de l’Yerres.